Les entreprises qui exercent des activités en France et qui emploient plus de 250 salariés, ou qui dégagent un chiffre d’affaires annuel HT supérieur à 50 M€ ou dont le total de bilan est supérieur à 43 M€, sont tenues de faire réaliser, au plus tard le 5 décembre 2015, puis tous les 4 ans, un audit énergétique de leurs activités.

L’objet de l’audit énergétique

Établi de manière indépendante, soit par un prestataire externe titulaire d’un signe de qualité dans le domaine considéré (bâtiments, procédés industriels ou transport) délivré par un organisme accrédité, soit par une personne interne à l’entreprise ayant les compétences appropriées, cet audit consiste en un examen et une analyse méthodiques des flux et des consommations d’énergie d’un site ou d’un bâtiment. Il a pour objet de permettre aux entreprises concernées d’identifier les domaines ou les secteurs dans lesquels des économies d’énergie sont possibles et de proposer des solutions pour améliorer la situation.

Transmission des données à l’administration

Une fois l’audit réalisé, l’entreprise doit transmettre au préfet de la région où est implanté son siège social (au préfet de la région Île-de-France si son siège social est situé à l’étranger) les documents suivants :- la définition du périmètre retenu ;- la synthèse du rapport d’audit énergétique (activités auditées, consommation et type d’énergie utilisée, propositions d’amélioration de l’efficacité énergétique…) ;- une copie du certificat de conformité en cours de validité délivré par l’organisme certificateur ;- le rapport d’audit complet, si la transmission est effectuée par voie électronique.

Sanctions encourues

L’entreprise qui ne satisfera pas à son obligation de réaliser un audit énergétique sera passible de sanctions administratives. Plus précisément, le préfet, après avoir mis en demeure l’entreprise de se conformer à cette obligation, pourra lui infliger une amende dont le montant sera proportionnel à la gravité du manquement, à sa situation, à l’ampleur du dommage et aux avantages qui en seront tirés, sans pouvoir excéder 2 % du chiffre d’affaires hors taxes du dernier exercice clos (4 % en cas de récidive).